Jardin
Les Bosquets
Parc public
Jardin du château Stanislas dit "Les Bosquets", actuellement parc public
Grand Est ; Meurthe-et-Moselle (54) ; Lunéville ; place de la 2e Division de Cavalerie ; rue de Lorraine ; quai des Petits Bosquets ; avenue de Lattre de Tassigny
Anciennement région de : Lorraine
Lunéville centre
2e Division de Cavalerie (place de la) ; Lorraine (rue de) ; Petits Bosquets (quai des) ; Lattre de Tassigny (avenue de)
1818 H2 480, 484 à 490 ; 1988 AR non cadastré ; 2012 AP 388, 389, AR 89 à 93, 96
En ville
Vezouze (la)
Allée ; terrasse en terre-plein ; serre ; terrain de jeu
Château et jardin Stanislas actuellement château des Lumières et parc des Bosquets
IA54002221
1er quart 17e siècle ; 1er quart 18e siècle ; 2e quart 18e siècle
Milieu 20e siècle
Daté par source
Attribution par source
Henri II de Lorraine, duc de (commanditaire) ; Léopold I de Lorraine, duc de (commanditaire) ; Leszczynski Stanislas, duc de Lorraine (commanditaire)
Parties déplacées à : Allemagne, Schwetzingen
Un 1er jardin clos de plan régulier est aménagé vers 1620 par Hector Parent pour le château du duc de Lorraine Henri II, on y accédait par un escalier en fer à cheval situé dans l'axe du corps de logis. Il est entièrement modifié dans le 1er quart du 18e siècle lors de la reconstruction du château pour le duc Léopold. Appelé les Bosquets dès sa création, ce jardin est aménagé par Yves des Hours à partir de 1707, l'ingénieur Lalance construit plusieurs bassins (13 d'après sources) et un 1er canal alimentant un moulin situé au Nord du château. Un plan de jardin dessiné par Jean Richard est mis en oeuvre vers 1710, avec l'aménagement du canal (mur de berge mis à jour en 2009), la création d'une avenue bordée de tilleuls jusque Chanteheux (IA54002225), l'implantation des structures végétales (parterres, bosquets plantés de divers arbres, marronniers, tilleuls, et limités par des palissades de charmilles et d'ifs), allées revêtues de sable rouge. A partir de 1724, le jardin est agrandi vers le sud-est par Louis Ferdinand de Nesle dit Gervais qui dirige les travaux : aménagement de parterres de broderies, d'un jardin à fleurs devant les appartements princiers (corps H), fleurs achetées pour la plupart à La Pipe, jardinier du Palais Royal, pose d'un important mobilier : statues, vases, bancs. En 1731 une machine élévatrice des eaux conçue par Philippe Vayringe est mise en place sur la Vezouze (longeant le parc côté nord) pour alimenter bassins et jets d'eau (IA54002217). Une 2e période de travaux a lieu pour Stanislas Leszczinsky entre 1737 et 1745 (?) sous la conduite de l'architecte Emmanuel Héré. Le jardin s'agrandit vers le nord avec l'aménagement de "nouveaux bosquets" dits "bas bosquets" : construction d'une pièce d'eau, limitant une île entre elle et le canal, dans laquelle sont élevés 8 pavillons de jardins (IA54002216) nommés "chartreuses", ainsi qu'une fabrique dite "le Trèfle" (IA54002220). Un rocher artificiel animé d'automates est installé par le fontainier-horloger François Richard sur le soubassement de la terrasse nord du château (IA54002215). A l'extrémité est du canal 2 fabriques sont construites : le "salon de la pêche" ou "pêcherie" et le "pavillon de la cascade" (IA54002214). Côté sud, dans la partie dite des "petits bosquets", un théâtre de verdure appelé "comédie champêtre" et une fabrique (IA54002219) nommée " kiosque" sont installés. Labyrinthe et parterres de broderies sont aménagés. A la mort de Stanislas, en 1766, les fabriques sont louées à des particuliers, le mobilier vendu ou progressivement vandalisé ; suite aux ventes, certains éléments sont déplacés notamment à Schwetzingen, en Allemagne (Bade-Wurtemberg ; cf IM54007526, IM54007560, IM54009043, IM54009044). En 1800, le jardin est transformé par l'armée : la partie centrale nivelée, les bassins comblés, l'emmarchement menant à la terrasse supprimé. Dans les années 1817-1818 (sous l'autorité du prince de Hohenlohe) le jardin est remis en état, de nouveaux sujets plantés, le parterre de l'ancien pavillon de la cascade est transformé en tapis de gazon, la largeur du canal réduite. A partir des années 1830, réfections et modifications successives sont entrepris par la ville : replantations dans les bosquets, création en 1839 du Tivoli, guinguette (détruite en 1952), kiosque à musique en 1880 (IA54002223), serre en 1887. Durant le 1er quart du 20e siècle, plusieurs monuments sont installés dans le jardin : monument Eckmann en 1902 (IM54002581), monument Guérin en 1909 (IM54002582), monument Ribierre en 1910 (IM54002627), monument aux morts en 1927 (IM54002579). Portail (Est) posé en 1911. En 1945, le parc est totalement dévasté. Il est restauré l'année suivante dans son aspect actuel. Dans les années 1960-70, un parc à daims est créé au niveau d'un ancien bosquet Sud, et en 1990 une aire de jeux pour enfants est aménagé au niveau du parterre de l'ancien pavillon de la Cascade. Les bassins sont restaurés en 2001 (T. Algrin ACMH). Depuis, le parc, propriété du conseil départemental a fait l'objet d'un projet de mise en valeur, accompagné d'une étude préliminaire (P-Y Caillaut ACMH, 2008), une étude géophysique (société Géocarta, 2008), une étude archéologique (Cécile Travers, 2009) et une analyse dendrochronologique (DrendroNet, 2009) de pieux issus de la fouille des abords du canal (datation estimée : 1739-1759, période d'aménagement du canal en croix).
Jardin régulier
Jardin de niveau ; jardin en pente ; jardin en terrasses
Quinconce ; bosquet ; groupe d'arbres ; parterre de gazon ; plate-bande ; massif de fleurs
Composition symétrique s'organisant autour d'une allée centrale établie dans l'axe de la cour d'honneur du château. De part et d'autre de cette allée principale, huit parterres de gazon, remplaçant les anciens parterres de broderies, sont implantés entre quatre bassins (les 2 premiers ovales à oreillettes, les seconds circulaires). Les parterres le long de l'allée centrale sont plantés d'ifs taillés en cône ou en vase, et décorés d'une ligne de plate-bande fleurie. Deux allées secondaires séparées d'un alignement de tilleuls taillés bordent l'ensemble des parterres. L' allée principale mène à un grand bassin circulaire puis se prolonge par une allée double bordée par quatre espaces boisés, desservis également par des allées transversales diagonales. Dans cette partie élargie, se trouvent, côté sud, serres municipales et circuit (à bicyclette) pour enfants le long du mur de ville, kiosque à musique et parc à daims grillagé du côté nord, ainsi que le monument aux morts et une aire de jeux à l'extrémité nord-est. Au nord, à l'emplacement des anciens bas bosquets, le tracé principal du canal, avec son coude très marqué, est conservé mais rien ne rappelle sur ses bords qu'il faisait partie du jardin.
Sculpture ; ferronnerie
Restauré ; remanié
1998/03/23 : classé MH
Tous le domaine, y compris le sol des cours et les jardins (cad. AP 28, 31 à 33, lieudit Place Stanislas n°18, 34, lieudit Place Stanislas ; AR 1, lieu dit Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny) : classement par arrêté du 23/03/1998
Arrêté
IM54002627 ; IM54002630 ; IM54002582 ; IM54002634 ; IM54002629 ; IM54002631 ; IM54002633 ; IM54002579 ; IM54002632 ; IM54002581 ; IM54007560
À signaler
Malgré la dénaturation et la disparition du mobilier, des fabriques et d'une grande partie de la statuaire, ce jardin a gardé son schéma classique et tient une grande place dans l'art des jardins du 18e siècle, notamment en Lorraine ; la richesse de la documentation conservée offre une connaissance précise du jardin tel qu'il était à l'époque de Stanislas Leszczinsky.
Propriété du département
2005
© Région Lorraine - Inventaire général
2005
Tronquart Martine
Sous-dossier avec sous-dossier
Conseil régional de Lorraine - service régional de l'inventaire général Hôtel Ferraris - 29, rue du Haut Bourgeois 54000 Nancy - 03.83.32.90.63