Bassin de port
Bassin de marée
Bassin Théophile Ducrocq
Bassin de marée Théophile Ducrocq
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Le Havre ; digue Charles Laroche
Le Havre agglomération
Le Havre-3
Port du Havre (Le) ; Bassin Théophile Ducrocq
Charles Laroche (digue) ; Joannès Couvert (quai) ; Môle central (route du)
En ville
La Manche ; Grand canal du Havre
Quai ; dock
1er quart 20e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
1913 ; 1919 ; 1921 ; 1923 ; 1928 ; 1931 ; 1963
Daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques ; daté par travaux historiques
La loi du 11 février 1909 arrête le programme d'un bassin de marée destiné aux pétroliers. Il doit couvrir 285 ha disposer de 1 000 m de quais et avoir 12 m de profondeur. Les travaux sont programmés en trois lots : le port pétrolier, le bassin de marée, à deux darses et môle central et la forme sèche. En 1911, les trois digues sont en construction, les digues ouest sur 1 445 m, sud sur 1 700 m et est sur 1 270 m. Bien qu'inachevé, le bassin de marée est inauguré en 1913 par le Raymond Poincarré fraichement élu président de la République. Les travaux sont ralentis par la Première Guerre mondiale, mais le bassin et 500 m de quai en mur plein fondé sur caisson de béton, sont livrés à l'exploitation en 1919. Les parements extérieurs sont en moellons smillés de calcaire marbre et le couronnement en granite. Faute d'acier pour son caisson de fondation (345 m x 60 m), le chantier de la forme de radoub est suspendu. La loi du 23 avril 1919 arrête un programme d'amélioration et d'extension avec le creusement à la côte - 10 m du bassin de marée et la construction de 1 000 m de quais supplémentaires. Les dépenses, évaluées à 200 millions de francs en 1916, seront partagées entre l'Etat et la Chambre de Commerce. En 1921, les 500 m du quai de marée sont desservis par une voie ferrée depuis la gare maritime de l'Eure ; un poste d'accostage pour les tank-steamers de 18 000 T, mesurant 160 m de long et ayant 9,50 m de tirant d'eau, est aménagé à l'épi nord. En 1920, Georges Bourgeois constitue la Compagnie industrielle maritime, charbon, pétrole et lignes de navigation (CIM). Le décret du 19 juillet 1922 lui concède la construction d'un établissement maritime comprenant quais, môles de débarquement, gares maritimes, voies ferrées, bassins aux pétroles, réservoirs pour mazout, pétrole et essence d'une contenance d'au moins 50 000 m3, et les installations nécessaires pour le chargement et le déchargement des navires pétroliers . Il est construit sur des terre-pleins qui ont nécessité 2 millions de m² de remblai. Au Sud, les installations recevant les produits inflammables comprennent un bassin au pétrole de 22,5 m de long sur 80 m de large et profond de 10 m, deux appontements munis de canalisations pour transvaser la cargaison dans les réservoirs, et un troisième pour les chalands-citernes. L'entrepôt d'hydrocarbure, contre la digue ouest comprend la chaufferie avec des chaudières pour réchauffer les réservoirs et faire fonctionner les pompes des bateaux-citernes, la pomperie avec six pompes centrifuges, et 33 réservoirs de stockage d'une contenance de 2 000 à 5 000 m3 placés sur le terre-plein de la digue ouest. Au nord les installations réservées au charbon et aux matières pondéreuses comprennent le môle oblique, large de 100 m, permettant de recevoir cinq charbonniers. Les appareils de manutention qui y sont installés peuvent décharger 3 000 T de charbon par poste et par jour. Dès 1923, deux postes d'amarrage sur bouées, déchargeant sur les chalands par grues ou élévateurs flottants les matières pondéreuses ou en grains, peuvent traiter simultanément cinq navires. Un quai en béton au sud du quai d'Escale, d'abord prévu sur 480 m pour le trafic marchandise (porté à 600 m, pour faire face à l'augmentation du trafic passagers) est inauguré en 1928 par Gaston Doumergue. En 1931, la CIM s’implante dans la darse est du bassin de marée avec un second bassin au pétrole à deux appontements, appuyé sur le môle Oblique sud, pouvant recevoir quatre navires et un dépôt de 25 000 m3 à l'est du bassin Bellot. En 1940, la CIM incendie le dépôt du terre-plein sud, sur lequel l'armée allemande implante une quarantaine de blockhaus, et la concession nord est détruite en 1944. Remises en état ou reconstruites, les installations de la CIM sont toujours en activité. Le reste du bassin de marée est voué au transport transatlantique et à la réparation navale. En attendant l'achèvement de la forme 7, un dock flottant métallique de 3 100 T, prélevé sur le matériel livré par l'Allemagne au titre des dommages de guerre est installé au nord du môle central en 1923. En 1932, les Chantiers de Normandie portent la capacité du dock flottant à 14 000 T. Tous ces ouvrages sont détruits en 1944, mais la reconstruction de l'avant-port est achevée en 1963 avec le quai Pierre-Callet qui supprime le mole Oblique.
Granite ; pierre de taille ; béton ; béton armé ; béton ; béton précontraint
IM76004420
Propriété d'un établissement public de l'Etat
1990
(c) Région Normandie - Inventaire général
1992 ; 2005
Etienne Claire ; Real Emmanuelle
Dossier individuel
Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine