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Sucrerie et distillerie dite Rhumerie Prévot

Désignation

Dénomination de l'édifice

Sucrerie ; distillerie

Précision sur la dénomination de l'édifice - hors lexique

Rhumerie

Appellation d'usage

Rhumerie Prévot

Titre courant

Sucrerie et distillerie dite Rhumerie Prévot

Localisation

Localisation

Guyane ; Guyane (973) ; Remire-Montjoly

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Remire-Montjoly

Lieu-dit

Céïde

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Atelier de fabrication ; cheminée d'usine

Nom de l'édifice

Ensemble d'industrie agro-alimentaire dit usine du Rorota ou rhumerie Prévot

Références de l'édifice de conservation

IA97300200

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 20e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1935

Commentaires concernant la datation

Daté par tradition orale ; daté par source

Auteur de l'édifice

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Prévot Georges (commanditaire)

Description historique

Cette usine, fondée en 1935, produisait jusqu'en 1945, du sucre et du rhum. Après la Seconde Guerre Mondiale, elle ne se consacra plus qu'à la fabrication du rhum. Aujourd'hui, la partie sucrerie de l'usine, située au sud-est, est très endommagée et difficilement descriptible : on identifie des malaxeurs, des fosses maçonnées, 3 machines à vapeur, 1 pompe rotative, un ensemble de 13 limandes ayant supporté les fûts de stockage. A l'étage, on aperçoit encore 3 machines de Wetzell (cuiseurs sous vide). On peut par contre, retracer clairement les étapes de la fabrication du rhum : les cannes étaient coupées et récoltées à la main, puis transportées à l'usine par camion. Elles étaient déchargées dans un hangar ouvert, et versées sur un tapis élévateur conduisant à un ensemble de 4 moulins à 3 rolles horizontaux. Le 1er moulin, servait au défibrage des cannes, les 3 derniers au pressage et à l'extraction du vesou. Ces moulins étaient équipés d'arroseurs permettant d'imbiber les cannes d'eau entre chaque pressage (3 en tout) , pour augmenter le rendement d'extraction de la saccharose. Les 4 moulins étaient connectés à une machine à vapeur, par un système d'engrenages. Le mouvement de la machine était régulé par un volant, puis démultiplié et transmis aux moulins. Une passerelle et un pont roulant surmontaient cet ensemble. Sous les rolles des moulins étaient placés des bacs en tôles de fer pour récupérer le vesou et le conduire dans une fosse maçonnée. Une pompe aspirait et refoulait le vesou vers les cuves de fermentation, situées au nord-ouest de l'installation. Une partie de l'énergie de la machine à vapeur était transmise par des courroies et un arbre de distribution vers des machines annexes, et vers les 2 tapis élévateurs mis en série qui servaient au transport de la bagasse vers un plancher formant le premier étage de la rhumerie. La bagasse, une fois séchée, redescendait par des trémies débouchant sur 2 mécanismes à vis sans fin, vers la chaudière pour servir de combustible. L'atelier de distillation, situé au nord-ouest des moulins de broyage, se composait d'une zone de fermentation disposant de 10 cuves en fer soudé ou rivé ; d'une zone de distillation composée de 2 tanks vitrifiés de la marque Fruhinshole et d'un alambic de 9 plateaux. Le moût des cannes fermenté descendait dans la colonne de distillation, de plateau en plateau, en s'épuisant en alcool. Ce dernier était entraîné vers le haut par de la vapeur d'eau produite par la chaudière servant à chauffer la colonne. Un régulateur de vapeur permettait d'éviter de diluer l'alcool par un débit de vapeur trop important, ou bien, de produire une distillation incomplète. L'alcool se condensait dans un réfrigérant tubulaire ; la chaleur récupérée au cours du refroidissement servait à chauffer les moûts qui entraient au sommet de la colonne. La chaleur des vinasses étaient récupérée pour chauffer le moût à distiller dans un récupérateur de chaleur des vinasses. On récupérait le rhum pour le stocker dans des foudres en bois de chêne, situés au sud-ouest de la zone de fermentation. Une fois les rhums vieillis, ils étaient mis en bouteille et livrés sur le marché.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Métal ; brique ; pan de métal ; essentage

Matériaux de la couverture

Tôle ondulée

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; lanterneau ; appentis

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier intérieur : escalier droit, en charpente métallique

Source de l'énergie utilisée par l'édifice

Produite sur place ; machine à vapeur à piston ; énergie thermique

Commentaire descriptif de l'édifice

Il y avait 2 cheminées métalliques, une petite et une grande, le long du mur nord-est de l'usine. La grande était en métal soudé et mesurait 30 m de haut pour un diamètre de 0.975m. Elles étaient toutes les deux disposées sur un socle maçonné surélevé, relié aux chaudières par un canal sous-terrain. Il est probable qu'une des 2 cheminées avait été ajoutée lors de la mise en place des 2 nouvelles chaudières dans l'appentis accolé au mur nord-est de l'usine. En 1995 il ne restait plus qu'une seule cheminée. La charpente métallique du bâtiment est renforcée par des piliers de briques pleines servant d'appui à des murs en briques creuses. Les murs gouttereaux présentent un essentage de tôle ondulée. Le faîtage du toit à longs pans est couronné d'un lanterneau de tôle ondulée, sur toute sa longueur. Un escalier droit métallique permet d'accéder à une passerelle au-dessus des moulins de broyage. Contre la façade sud-ouest du bâtiment sont appuyés trois appentis : le plus à l'ouest, n'est identifiable que par les vestiges de piles en briques recouvertes de mortier ; au centre de la façade sud-ouest de la distillerie, l'appentis servait au nettoyage des bouteilles avant leur conditionnement ; contre la façade sud-ouest de la zone de fermentation, l'appentis décoré dans sa partie haute de briques ajourées, servait au stockage des foudres. Un hangar, disposé à la perpendiculaire du mur sud-ouest de l'usine, entre la zone de broyage et la zone de fermentation, abritait le tapis roulant sur lequel étaient déchargées les cannes. Contre la façade nord-est de l'usine, un troisième appentis accueillait 2 chaudières. Ce dernier est bâti autour d'une charpente en bois. Des photos datant de 1989, nous indiquent que les murs étaient en tôle ondulée. Ces chaudières ont été installées à l'extérieur de l'u

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM97300201 ; IM97300225 ; IM97300208 ; IM97300213 ; IM97300217 ; IM97300209 ; IM97300221 ; IM97300219 ; IM97300204 ; IM97300214 ; IM97300226 ; IM97300203 ; IM97300216 ; IM97300218 ; IM97300207 ; IM97300200 ; IM97300206 ; IM97300212 ; IM97300220 ; IM97300223 ; IM97300202 ; IM97300215 ; IM97300222

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2001

Date de rédaction de la notice

2001

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Cazelles Nathalie

Typologie du dossier

Sous-dossier

Accès Mémoire

AOI ; architecture industrielle

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional de Guyane - Service chargé de l'Inventaire 95, avenue du Général de Gaulle - BP 11 97321 Cayenne - 05.94.25.54.00

L'intérieure de la sucrerie, on observe au premier plan l'escalier métallique menant au premier étage.
L'intérieure de la sucrerie, on observe au premier plan l'escalier métallique menant au premier étage.
© Inventaire général, ADAGP
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