Ligne fortifiée
Place de Nice
Ligne fortifiée dite Place de Nice
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-Maritimes (06) ; Aspremont ; Eze ; Nice ; Saint-Jean-Cap-Ferrat ; Tourrette-Levens ; Trinité (La) ; Turbie (La) ; Villefranche-sur-Mer
Oeuvre sur plusieurs communes
Alpes-Maritimes
Alpes-Maritimes
Nice (près de)
Isolé
Château d'eau
4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
En 1691, lors des guerres de la Ligue d'Augsbourg, les troupes de Louis XIV, commandées par Catinat, investissent Nice et Villefranche. L'ingénieur Niquet, Directeur des fortifications de Provence, signe un projet, lequel est repris en 1693 par Vauban, pour la réparation et l'amélioration de Nice et du mont Alban. La région est évacuée en 1697, mais est réoccupée, en 1704, lors de la guerre de succession d'Espagne. Louis XIV fait alors raser le château de Nice, le fort du Saint-Hospice et Montmélian. Nice est évacuée en 1707. En 1792, Nice, le mont Alban et la citadelle de Villefranche sont prises par la "division du Var". En 1800, la situation des fortifications de la région de Nice s'établit : on construit des batteries. En 1814, on rend le comté au roi de Sardaigne. En 1860, Victor-Emmanuel II consent à céder le comté de Nice à la France. Le capitaine Raizon dresse les projets de nouveaux ouvrages, sous la direction du lieutenant-colonel Sabatier. Le mont Alban et la citadelle de Villefranche sont classés dans la liste des places de guerre en 1861 et des batteries sont reconstruites. Après 1870, les relations entre la France et l'Italie sont tendues ; la politique d'une défense active de la région du sud-est naît. Le "système Séré de Rivières" est mis en place entre 1874 et 1914. Des études sont mises au point par la chefferie locale du Génie et par son chef, le lieutenant-colonel Wagner. La sous-commission propose la construction de six forts, de deux "chiuses" - batteries cavernes sous roc - et de trois batteries de côte. Entre 1887 et 1890 est réalisé un réseau militaire d'alimentation en eau le long de la grande corniche. Entre 1888 et 1890, face à la crise dite "de l'obus-torpille", on équipe les ouvrages d'abris-cavernes sous roc, et on établit, dans les intervalles entre les forts existants des batteries et des magasins cavernes pour ravitailler l'artillerie sur le terrain.
Pierre ; moellon ; pierre de taille ; pierre sèche ; béton ; béton armé
Tuile creuse
Sous-sol
Roche en couvrement
Toit polygonal
Les batteries sont constituées par un nombre variable d'emplacements de pièces, creusés dans le terrain, desservis à l'arrière par une voie en tranchée, et séparés par des traverses pare-éclats pleines, en partie maçonnées et munies de niches à munitions. Les magasins à poudre cavernes sont constitués d'une chambre, précédée par un vestibule, desservie par une galerie, et complétée par des locaux. Dans deux cas, à Simboula et au Guigo, les locaux s'ouvrent sous un tunnel bruts de roctage. Des retranchements d'infanterie sont montés en pierres sèches. Les cinq châteaux d'eau comportent un soubassement en pierres de taille portant le réservoir lui-même protégé par une enveloppe octogonale en briques à montants métalliques surmontée d'une toiture polygonale en tuiles.
1996
© Inventaire général, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
1997
Truttmann P. ; Faure-Vincent D.
Dossier avec sous-dossier
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