Église paroissiale
Saint-Mayeul
Eglise paroissiale Saint-Mayeul
Auvergne-Rhône-Alpes ; Drôme (26) ; Rousset-les-Vignes ; le Village
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Grignan
Village (le)
1835 C 245 ; 1988 C 32
En village
14e siècle (détruit) ; 2e quart 15e siècle ; milieu 16e siècle ; 1er quart 18e siècle ; 2e quart 18e siècle
12e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
1441 ; 1716 ; 1733 ; 1737
Date portée ; daté par source
Attribution par source
La chapelle de Rousset (capella de Rosseto) est enregistrée au XIVe siècle dans le pouillé de Die. Une visite pastorale de 1509 mentionne deux églises paroissiales à Rousset : Sainte-Marie-Magdeleine, située dans les murs, et Saint-Mayeul, dans le cimetière hors les murs. La première, tout près du logis du prieuré, est certainement la chapelle seigneuriale (les premiers seigneurs de Rousset étant les prieurs) ; la seconde était à l'origine celle d'un prieuré clunisien (Saint Mayol) attesté en 1337. La visite pastorale de 1664 constate qu'étant donné le mauvais état de Saint-Mayeul, le service se fait à "Sainte-Magdeleine", qui comprend deux chapelles, Notre-Dame de Grâces à droite de la nef et Notre-Dame de Pitié à gauche. La 1ère avait été fondée en 1538 par le prieur Charles de la Baume, la seconde, dont la clef de voûte porte les armoiries des Alrics de Cornillan, est celle des seigneurs laïques et se situe vers la même époque ; sa porte, au nord, en arc surbaissé orné de moulures, aurait été refaite en 1633 (vestiges mis au jour lors d'une démolition en 1902). Ces chapelles en vis-à-vis ont été intégrées dans la reconstruction partielle de l'édifice au début du XVIIIe siècle. Les travaux commencent en 1716 par l'agrandissement de la nef et le prolongement des chapelles ; cette extension nécessite la démolition d'un local près du prieuré appelé l'hôpital (fondé en 1587). De 1733 à 1735, sur les plans de Vincent Julian, entrepreneur à Valréas, Antoine Ulo, maître maçon de Rousset, construit le choeur à cinq pans, la sacristie, ainsi que la chapelle de la confrérie du St-Rosaire du côté de la bise. En mai 1736, l'église est consacrée sous le vocable de Saint-Mayeul, par Mgr. Daniel Joseph de Cosnac, évêque de Die. L'édifice comprend quatre chapelles : à droite, celles du Saint-Rosaire (finalement prise par la confrérie de ce nom) et de Notre-Dame de Grâces, à gauche, celles de Saint-Joseph et de Saint-Vincent (anciennement dédiée à Notre-Dame de Pitié). En 1737, le couvrement de la nef et l'édification du clocher marquent l'achèvement de l'édifice. La même année, la tour de fortification près du choeur est cédée à la confrérie du Saint-Sacrement. La façade est réparée dès 1739, et un arc d'étrésillonnement est jeté entre l'église et le prieuré. Il ne fait nul doute que le porche peu profond à arc brisé, et les deux baies inférieures du clocher qui le surmonte, réutilisent des pierres de l'église primitive et de l'hôpital (peut-être aussi celles des ruines de Saint-Mayeul). Sur le retour gauche, une pierre en remploi, placée à l'envers, porte l'inscription en latin : "l'année du seigneur 1441 et le 7e jour du mois de mai fut commencée la présente église". Cette date correspond bien au style gothique de la chapelle Saint-Vincent. Enfin, sur l'élévation gauche sont remployés des corbeaux figurés d'époque romane, attestant l'ancienneté des deux églises. Des modifications sont effectuées au milieu du XIXe siècle : canal creusé au nord pour assainir la chapelle Saint-Joseph (1842), suppression de l'angle sud de la façade lors de la démolition de la porte de ville en 1869, adjonction au sud d'un petit corps en appentis en 1877, par Ferdinand Guille, maçon, qui construit en 1879 le perron ovale devant le porche. Au XXe siècle, les travaux d'entretien se poursuivent. La façade a été restaurée en 2000.
Calcaire ; moellon ; enduit partiel ; moyen appareil
Tuile creuse
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte en berceau plein-cintre ; voûte en berceau brisé ; voûte à cantons ; voûte d'arêtes ; voûte d'ogives
Toit à longs pans ; pignon découvert
L'église, orientée au nord-est, intègre à l'est une tour de l'ancienne fortification (aujourd'hui crénelée), transformée en petite sacristie. Deux tours circulaires aveugles sont accolées à son élévation droite (sud-est). L'église est édifiée en moellons de calcaire partiellement enduits, sauf le porche et la façade, bâtis en moyen appareil de calcaire. Elle est couverte d'un toit à longs pans de tuiles creuses, bordé d'une génoise à deux rangs. La façade, à pignon carré couronné d'une corniche, est surmontée d'un clocher-mur à trois baies en arc brisé ; sur le côté droit, elle est prolongée par une sorte de contrefort à décor sculpté. Le porche, précédé d'un perron circulaire, est percé d'une courte voûte en arc brisé, qui abrite la porte d'entrée segmentaire, coiffée d'un larmier et surmontée d'un oculus. L'édifice est de plan allongé irrégulier ; l'intérieur comprend un porche dans-oeuvre couvert en berceau brisé, une nef unique plus haute, voûtée en berceau plein cintre, prolongée par un choeur à cinq pans couvert d'une voûte à trois quartiers. Sur la nef ouvrent des chapelles, deux de part et d'autre : à gauche, l'étroite chapelle Saint-Vincent (autrefois N.D. de Pitié, puis Saint-Roch), couverte d'une voûte sur croisée d'ogives moulurées, retombant sur des culots sculptés, puis la chapelle Saint-Joseph (ancienne chapelle de la confrérie du St-Rosaire), voûtée d'arêtes ; à droite la chapelle Notre-Dame de Grâce, couverte d'une voûte sur croisée d'ogives, prolongée par la chapelle de la Vierge, voûtée d'arêtes, qui fait pendant à celle de Saint-Joseph. La chapelle de la Vierge et celle de Saint-Joseph donnent sur la nef par un grand arc en plein cintre, les deux autres par un arc brisé mouluré. La chapelle Saint-Vincent ouvre sur l'extérieur, au nord-ouest, par une petite porte à arc en accolade. La sacristie principale est accolée à gauche du choeur. Outre l'oculus de la façade, deux fenêtres en plein cintre et une dans le choeur, du côté sud, ainsi qu'une dans la chapelle Saint-Joseph, éclairent l'église.
Sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; vitrail (étudié dans la base Palissy) ; sculpture
Tête d'ange, feuille ; tête d'homme, écu
Les ogives de la chapelle Saint-Vincent retombent sur des culots sculptés, l'un à tête d'ange, les autres feuillagés. Une tête d'homme en haut-relief est encastrée dans la partie servant de contrefort à la façade, à droite, et l'imposte du pilier d'angle de ce contrefort est ornée de deux têtes d'hommes en demi-relief, de part et d'autre d'un écu portant le chiffre 87 au-dessus de deux traits ; entre les têtes et l'écu, inscriptions en relief méplat : L. TF à gauche de l'écu, F. TF à droite.
Clocher-mur en façade, à trois baies
Restauré
1926/07/17 : inscrit MH partiellement
Façade : inscription par arrêté du 17 juillet 1926.
IM26000081 ; IM26000451 ; IM26000459 ; IM26000466 ; IM26000470 ; IM26000462 ; IM26000467 ; IM26000465 ; IM26000472 ; IM26000464 ; IM26000469 ; IM26000473 ; IM26000461 ; IM26000453 ; IM26000457 ; IM26000458 ; IM26000463 ; IM26000460 ; IM26000454 ; IM26000468 ; IM26000452 ; IM26000455 ; IM26000456 ; IM26000474 ; IM26000475 ; IM26000471 ; IM26000476 ; IM26000477
À signaler
L'église Saint-Mayeul présente, outre sa façade, des parties dont l'intérêt architectural, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, est évident. Elle mériterait une inscription totale au titre des MH.
Propriété de la commune
1998
© Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes
2001
Jourdan Geneviève
Dossier individuel
Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88