Église paroissiale
Saint-Jean-Baptiste
Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste
Nouvelle-Aquitaine ; Landes (40) ; Escalans
Gabarret
Eglise (L')
2007 E 257
Isolé
Cimetière
12e siècle ; 14e siècle ; 15e siècle ; 1ère moitié 16e siècle ; 17e siècle
Daté par travaux historiques ; daté par source ; porte la date
La première mention probable de l'édifice remonte à 1088, date à laquelle l'abbaye clunisienne d'Eauze reçoit en don une église "de Scalens", sans doute identifiable à Escalans. La construction de l'église romane dut suivre d'assez près la donation de 1088. De cette première campagne datent le chevet actuel, avec sa ceinture de chapiteaux sculptés, l'absidiole sud et une partie du mur occidental de celle du nord. Dans l'absidiole sud est toujours visible une inscription lapidaire commémorant la consécration, le 17 des calendes de janvier (16 décembre, millésime non précisé) de l'autel principal, dédié aux saints Pierre et Paul. La construction du transept et de la nef dut intervenir plus tard dans le courant du 12e siècle. D'abord associée à un prieuré clunisien placé sous le vocable de saint Luperc, l'église est donnée en juillet 1230 par l'archevêque Amanieu d'Auch à l'abbaye gasconne de la Sauve-Majeure, qui en confie le soin au prieuré voisin de Gabarret, également sous sa dépendance. L'édifice prend à cette époque le vocable de Saint-Jean-Baptiste, qu'il a conservé. Il connaît plusieurs modifications au cours des siècles suivants : au 14e probablement, le bras sud du transept est renforcé à l'ouest par une grande arcade en tiers-point et par une tourelle d'escalier à l'angle nord-ouest, tandis que les parties hautes du mur sud de la nef sont reprises en moellon, en léger retrait par rapport au mur roman, et percées de lancettes gothiques. Parallèlement, l'élévation occidentale, avec son clocher-mur triangulaire, est refaite à neuf et fortifiée. Partiellement ruinée au tournant des 15e et 16e siècles, sans doute par suite des ravages de la guerre de Cent Ans, l'église subit au cours du demi-siècle suivant une réfection générale qui exclut seulement le choeur et l'absidiole sud : l'absidiole nord, trop endommagée, est remplacée par une chapelle carrée voûtée en dôme (pour laquelle ont été remployés des matériaux romans) , et les bras du transept, restaurés, sont couverts de voûtes d'ogives complexes. En 1546, le procès-verbal d'une enquête épiscopale indique qu'"il y a deux chapelles au costé senestre de lad. esglise faites à neuf et une au costé dextre semblablement bien bastie et voultée". Le projet de voûtement de la nef, évoqué dans le même rapport, n'alla pas toutefois au-delà de la construction de piles circulaires aux angles, celle du sud-ouest condamnant la tourelle d'escalier et entraînant la construction d'une nouvelle tour à l'angle méridional de la façade. Peu de modifications importantes ont été apportées par la suite, hormis la transformation de l'absidiole sud en sacristie par le percement d'une communication avec le choeur et le murage de l'arcade ouvrant sur le transept (les dispositions d'origine n'ont été rétablies qu'à la toute fin du 20e siècle). Surtout, après la construction au 17e ou 18e siècle d'un presbytère contre le flanc nord de la nef, la chapelle nord-est, d'abord convertie elle aussi en sacristie, a été enfin annexée au logis curial ; elle est aujourd'hui délaissée et son intéressante voûte en dôme est ruinée. Si l'église elle-même est dans un état de conservation précaire, sa toiture a toutefois été refaite en 1983.
Calcaire ; moyen appareil ; moellon ; pan de bois
Tuile creuse
Plan allongé
1 vaisseau
Voûte d'ogives ; lambris de couvrement
Toit à longs pans ; croupe ronde ; pignon découvert ; appentis
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis
L'édifice est composé, pour ses parties les plus anciennes, d'un chevet en hémicycle raidi par d'épais contreforts, précédé d'une travée droite de choeur et flanqué au sud d'une absidiole romane de même plan, à laquelle fait pendant au nord une chapelle carrée (aujourd'hui englobée dans le bâtiment du presbytère adossé au flanc nord du vaisseau). Deux autres chapelles carrées, formant faux transept, voûtées d'ogives à quatre clefs, ouvrent sur la croisée par des arcades brisées. A l'ouest, la nef rectangulaire est cantonnée de grosses piles circulaires, destinées à porter un voûtement d'ogives jamais réalisé (le vaisseau n'est couvert que d'un lambris de bois). L'élévation occidentale, fortifiée, comporte un clocher-mur triangulaire percé de trois baies campanaires. Celui-ci est précédé d'un massif en saillie, dans lequel est percée une profonde arcade en anse de panier surmontée d'une étroite chambre forte. Au fond de l'arcade, une porte aux piédroits moulurés, couronnée d'une niche et d'une accolade, ouvre sur la nef. A l'angle sud-ouest de la façade, une grosse tour d'escalier circulaire donne accès au comble de l'église et au clocher. L'édifice est entièrement construit en moyen appareil calcaire régulier, à l'exception de la tour d'escalier et des parties hautes du mur sud de la nef, reprises en moellon, et du niveau supérieur de la chapelle nord-est, en pan de bois.
Sculpture ; sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; peinture (étudiée dans la base Palissy) ; vitrail (étudié dans la base Palissy)
Billette ; palmette ; pomme de pin ; accolade ; pinacle
Décor en relief dans l'absidiole sud : bandeau à billettes sur le pourtour du mur à la naissance du cul-de-four, palmettes sur les impostes de l'arc d'entrée, pommes de pin sur la banquette règnant à la base du mur. Décor du portail occidental : petit dais architecturé à pinacles au-dessus de la niche, grande accolade fleuronnée en couronnement.
1973/06/18 : inscrit MH
IM40003299 ; IM40003290 ; IM40003296 ; IM40003291 ; IM40003300 ; IM40003294 ; IM40003297 ; IM40003298 ; IM40003302 ; IM40003292 ; IM40003295 ; IM40003301 ; IM40003293
À signaler
Propriété de la commune
2010
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2010
Maisonnave Jean-Philippe
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37