Église paroissiale
Sacré-Cœur
Basilique du Sacré-Cœur de Balata
Église paroissiale, basilique du Sacré-Cœur de Balata
Martinique ; Martinique (972) ; Fort-de-France ; 221B route de Balata
Balata (route de) 221B
2005 L 647
En écart
1er quart 20e siècle
1923
Porte la date
Attribution par source
Lequien Paul-Louis-Joseph Lequien (commanditaire)
Une chapelle rudimentaire est construite à Balata à la fin du 19e ou au tout début du 20e siècle. L'un des deux vicaires de la ville y vient officier une ou deux fois par semaine. En outre, à la suite de l'éruption de la Montagne Pelée en 1902, les réfugiés du Morne-Rouge affluent dans ce quartier dont l'augmentation de la population et son éloignement de Fort-de-France décident Monseigneur Parel, archiprêtre de la cathédrale, à y faire construire un nouveau centre religieux détaché de la paroisse de Fort-de-France. Plusieurs fidèles cèdent des terrains destinés à une nouvelle construction. En 1915, Monseigneur Paul-Louis-Joseph Lequien, évêque de la Martinique, veut faire de l'église de Balata un mémorial pour les victimes de la grande guerre. En 1920, une souscription est lancée pour sa construction. Le père Bernard Arostéguy est nommé chef des travaux et directeur de la revue « Le Montmartre martiniquais ». L'église projetée s'inspire largement de la basilique de Montmartre de Paris. Les plans sont conçus par les architectes parisiens Charles-Albert Wulffleff et Aloïs Verrey. Les travaux de déblaiement commencent à la fin de l'année 1922, peu avant l'arrivée en Martinique le 28 novembre de l'architecte, Charles-Albert Wulffleff accompagné de M. May, directeur des travaux et de M. Lefèbvre « spécialiste en ciment armé ». L'église de Balata est en effet l'un des premiers édifices construits en béton avec la technique des poteaux poutres. L'entrepreneur principal est M. Fabre. La première pierre de l'église est posée le 2 mars 1923 en présence de Monseigneur Lequien. Une première cérémonie paroissiale se tient le 15 août 1924 dans un édifice en cours de construction : la coupole est achevée en septembre et c’est au mois d’octobre que commencent les travaux de construction de la tour-clocher accolée au chevet. L’église est bénie le 9 août 1925 par le Père Eugène de Jaham "en présence de plus de 10 000 personnes". La sculpture qui domine la façade, haute de plus de quatre mètres, était installée à cette date. C'est une reproduction en ciment armé d'une statue d'Alphonse Camille Terroir, sculpteur Lillois (Marly-les-Valenciennes 1875-Paris 1955). Les travaux d’aménagement et de décoration se poursuivent : pose des mosaïques en voie d’achèvement en janvier 1926 ; chemin de croix en « simili-pierre », œuvre de Madeleine Chantrel (1888-1957), inauguré le premier dimanche du carême suivant ; Mgr Lequien procède à la bénédiction solennelle de l'édifice le 20 mai 1926. L’ensemble du maître-autel, son retable et la statue du Sacré-Cœur réalisés par l'atelier Canessa à Gènes ne sont installés qu'en fin d'année, en décembre 1926. Un plan signé Wulffleff et Verrey, daté de 1927, atteste de la volonté d'aménager les abords de l'église ; cependant, ces travaux prévus n'ont jamais été réalisés. En 1929, l'église aurait été éprouvée par un cyclone. Des photographies anciennes en témoignent. Des travaux de réparation sont visibles dans le clocher, mais on ignore à quelle date ils ont été effectués. Les archives mentionnent des bénédictions de statues en 1935 (Sainte-Thérèse) et 1938 (Saint-Michel) ainsi que la mise en place en 1948 des vitraux réalisés par le verrier Lillois Pierre Turpin pour accompagner les autels de la Vierge et de Saint-Joseph. Plus récemment, l'église n'a pas eu à subir de transformations majeures, toutefois certaines jalousies ont été remplacées.
Béton armé ; andésite
Béton armé ; andésite
Plan centré
3 vaisseaux
Voûte en berceau plein-cintre ; coupole sur pendentifs ; cul-de-four ; voûte d'arêtes
Escalier dans-œuvre : escalier tournant, en maçonnerie
L'église est de plan centré et possède en outre une tour-clocher hors-œuvre. Elle se compose d'une nef surmontée d'une tour-lanterne et d'une abside semi-circulaire. La nef comporte trois vaisseaux et six chapelles latérales. Le vestibule est couvert d'une voûte en berceau qui repose sur des murs en béton percés de petites baies en forme de croix, de cercles et de losanges. Il est encadré par deux escaliers donnant accès à une tribune qui était à l'origine réservée à la chorale. La nef centrale et les bas-côtés sont couverts en berceaux plein-cintre. Les chapelles nord et sud sont construites sur le même modèle. Au sud, elle est dédiée à la Vierge, au nord à Saint-Joseph, elles sont également couvertes d'un voûte en berceau. Dans la chapelle sud-est se trouvent les fonts baptismaux, au nord-est une croix monumentale, les tombeaux de Mgr Paul-Louis-Joseph Lequien (1872-1941) et des pères Antoine Eugène et Charles de Jaham, au sud-ouest un confessionnal, au nord-ouest le Sacré-Cœur en marbre qui couronnait le maître-autel à l’origine. Chaque chapelle est précédée d'une coupolette et couverte d'une voûte en cul-de-four polygonal. Au centre de l'édifice, la tour-lanterne comprend une coupole sur pendentifs ; son tambour est percé de 16 baies en plein-cintre munies de vitraux. Sur la partie inférieure du tambour est inscrite la dédicace suivante : « La Martinique reconnaissante au Sacré-Cœur » entre deux frises de rinceaux très stylisés interrompus par des carrés sur la pointe contenant des motifs géométrique, notamment des croix. Les quatre pendentifs sont ornés des représentations des évangélistes surmontées de leurs noms : Jean, Marc, Mathieu et Luc. Le chœur est couvert d'une voûte en cul-de-four. A droite on trouve une chapelle orientée. Sur le pourtour du chœur un « déambulatoire » fermé conduit à la sacristie par une porte située dans l'axe. La sacristie est couverte d'une voûte d'arêtes. La tour-clocher accolée au chevet abrite quatre cloches fondues par l’entreprise Wauthy à Douai. Suivant le vœu de l'architecte, les élévations intérieures étaient peintes à l’origine d'un ton ocre jaune, actuellement, l’ensemble est blanc et rehaussé de décors de mosaïques essentiellement noires et dorées.
Ferronnerie ; mosaïque ; sculpture ; vitrail
Christ ; Saint-Jean ; Saint-Luc ; Saint-Marc ; Saint-Matthieu
Sur le sommet de l'élévation principale, un Christ est sculpté en ronde bosse. A l'intérieur, sur les trompes de la coupole les évangélistes sont représentés en mosaïque. Dans les chapelles latérales, derrière la statue de la Vierge, une mosaïque représente un bouquet de fleurs, derrière celle de Saint-Joseph, des outils de charpentiers (marteau, hache, tenailles ...).
Mauvais état
Inscrit MH
2015/11/26 : inscrit MH
L'église Sacré-Cœur de Balata en totalité avec le mobilier fixe (autels, fonts baptismaux, vitraux) (cad. L 647) : inscription par arrêté du 26 novembre 2015.
IM97204323 ; IM97204324 ; IM97204325 ; IM97204330 ; IM97204370 ; IM97204371 ; IM97204372 ; IM97204373 ; IM97204374 ; IM97204375 ; IM97204376 ; IM97204377 ; IM97204378 ; IM97204379 ; IM97204380 ; IM97204381 ; IM97204382 ; IM97204383 ; IM97204384 ; IM97204385 ; IM97204386 ; IM97204387 ; IM97204388 ; IM97204389 ; IM97204390 ; IM97204391 ; IM97204392 ; IM97204393 ; IM97204394 ; IM97204395 ; IM97204396 ; IM97204397 ; IM97204398 ; IM97204399 ; IM97204400 ; IM97204401 ; IM97204402 ; IM97204403 ; IM97204405 ; IM97204406 ; IM97204407 ; IM97204408 ; IM97204409 ; IM97204410 ; IM97204411 ; IM97204414 ; IM97204418 ; IM97204422 ; IM97204415 ; IM97204319 ; IM97204320 ; IM97204321 ; IM97204322 ; IM97204326 ; IM97204327 ; IM97204328 ; IM97204329 ; IM97204331 ; IM97204332 ; IM97204333 ; IM97204334 ; IM97204335 ; IM97204336 ; IM97204337 ; IM97204338 ; IM97204339 ; IM97204340 ; IM97204341 ; IM97204342 ; IM97204343 ; IM97204344 ; IM97204345 ; IM97204346 ; IM97204347 ; IM97204348 ; IM97204349 ; IM97204350 ; IM97204351 ; IM97204352 ; IM97204353 ; IM97204354 ; IM97204355 ; IM97204356 ; IM97204301 ; IM97204364 ; IM97204357 ; IM97204310 ; IM97204302 ; IM97204362 ; IM97204363 ; IM97204365 ; IM97204367 ; IM97204358 ; IM97204359 ; IM97204360 ; IM97204361 ; IM97204309 ; IM97204311 ; IM97204312
Propriété d'une association diocésaine
2008
(c) Inventaire général ; (c) Ministère de la culture
2008 ; 2016
Bouin Yohann ; Noé-Dufour Annie
Dossier individuel