Église paroissiale
Saint-Nicolas
Église paroissiale Saint-Nicolas
Corse ; Haute-Corse (2B) ; Tomino
Capobianco
Parocchia
1862 E 849 ; 2013 E 329
En écart
Moyen Age ; 1er quart 18e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 3e quart 19e siècle
1757
Daté par source
Attribué par source
L'église San Nicolao de Tomino apparaît, presque totalement ruinée, dans des documents de 1115 et 1116, à l'occasion de donations faites à l'abbaye bénédictine de la Gorgona. Au XVIIIe siècle, l'évêque de Mariana et Accia, Monseigneur Andrea della Rocca, visite l'église à sa prise de fonction en 1706 et, la jugeant trop petite et indigne pour la célébration des offices, exige son agrandissement. Les travaux sont alors entrepris par la communauté de Tomino (taille des pierres et four à chaux en 1709, pose du dallage en 1711). En novembre 1721, son successeur, Mgr Agostino Saluzzo, visite l'église qui est "di fresco ampliata e costrutta". La façade baroque date sans doute de cette époque ; son style est très proche des réalisations de l'architecte lombard Domenico Baino (façades de l'église de la Porta et de la chapelle saint Jean-Baptiste de Brando). Au terme de ces travaux, un conflit oppose, en 1723, les habitants de Tomino à la Chartreuse de Pise, en raison d'une inscription apposée au-dessus de la porte. Celle-ci signalait que la communauté avait réalisé les travaux sans rappeler la propriété des Chartreux (en portant les initiales CAR pour Cartusia). Ces derniers obtiennent la dépose de cette plaque, après que les "padri del comune" aient été retenus prisonniers à Bastia, sur ordre du gouverneur. Le clocher et la sacristie sont construits entre avril et août 1757, par une équipe dirigée par le maestro Filippo Firenze. En 1869, la paroisse et le presbytère sont dans un état de "détérioration complète". Un plan et un devis estimatif sont réalisés par l'architecte bastiais F.-X. De Luri. L'entrepreneur Raphaël Nardini de Bastia est chargé des travaux. En 1874, le conseil de fabrique demande un financement complémentaire au Ministre des Cultes, qui sera accordé a minima en 1877. Cette dernière campagne portera sur la réalisation des peintures du choeur par le peintre Paul-Baptiste Profizi, le blanchissement de la voûte de la nef, la reconstruction du maître-autel et une simple restauration des quatre autels latéraux, qui devaient être reconstruits sur le devis initial. En mai 1896, la porte d'entrée en bois ainsi que le tambour sont réalisés par un menuisier de Tomino, M. Pasquali. Les peintures de la voûte, réalisées par le peintre décorateur Pietro Sicuri, sont alors en cours d'achèvement. Enfin, la même année, les cloches, ainsi que l'horloge quelques mois auparavant, sont commandées à l'entreprise Mory du Jura.
Maçonnerie ; enduit
Schiste en couverture
Plan allongé ; plan centré
1 vaisseau
Cul-de-four ; voûte en berceau ; à lunettes
Toit à longs pans ; croupe ronde ; appentis
Edifice de plan allongé, formé d'une nef unique flanquée de quatre chapelles latérales (deux par côté) et d'un choeur profond. La nef et les chapelles latérales sont voûtées en berceau, à lunettes ; le choeur, à la première travée voûtée en berceau, se termine par un cul-de-four. L'intérieur est éclairé par six fenêtres hautes. L'élévation antérieure, à ressauts, compte deux niveaux. Les quatre colonnes du premier niveau soutiennent un entablement. Elles sont prolongées, au deuxième niveau, par des volutes adossées, soutenant un entablement surmonté d'un fronton curviligne à volutes. Cette façade est cantonnée de deux pilastres, se développant sur les deux niveaux, amortis par un ornement en forme de balustre. Deux ailes en retrait flanquent cette façade. Elles sont encadrées de pilastres, soutenant un entablement, amortis de pots à feu. La porte d'entrée à deux vantaux est encadrée de deux niches destinées à contenir des statues. Au centre du deuxième niveau est ménagé un oculus aveugle. La tour-clocher est coiffée d'un dôme de plan circulaire, reposant sur un tambour de plan octogonal. Le dernier niveau abrite la chambre des cloches, à baies libres cintrées, flanquées de pilastres soutenant un entablement mouluré.
Peinture (étudiée dans la base Palissy)
IM2B002796 ; IM2B002800 ; IM2B002809 ; IM2B002819 ; IM2B002790 ; IM2B002802 ; IM2B002811 ; IM2B000346 ; IM2B002793 ; IM2B002816 ; IM2B002817 ; IM2B002807 ; IM2B002787 ; IM2B002788 ; IM2B002798 ; IM2B002815 ; IM2B002786 ; IM2B002794 ; IM2B002806 ; IM2B002795 ; IM2B002804 ; IM2B002792 ; IM2B002801 ; IM2B002803 ; IM2B002808 ; IM2B002813 ; IM2B002818 ; IM2B002785 ; IM2B002789 ; IM2B002797 ; IM2B002799 ; IM2B002810 ; IM2B002814 ; IM2B002820 ; IM2B002791 ; IM2B002805 ; IM2B002812
Propriété publique
2009
© Collectivité Territoriale de Corse ; © Association Petre Scritte
2010
Ciavatti Jean-Charles ; Nigaglioni Michel-Edouard ; Liccia Jean-Christophe ; Thévenin Mireille ; Fideli Marie-Antoinette
Dossier individuel
Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine Villa Ripert - 1, cours Général Leclerc - 20000 Ajaccio - 04.95.10.98.22/04.95.10.98.23