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Plateforme ouverte du patrimoine

Église paroissiale Saint-Louis

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église paroissiale

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Louis

Titre courant

Église paroissiale Saint-Louis

Localisation

Localisation

Hauts-de-France ; Nord (59) ; Tourcoing ; rue des Cinq-Voies ; rue de l'Epidème ; rue de Toulouse

Précision sur la localisation

Anciennement canton de : Tourcoing sud

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Métropole européenne de Lille

Lieu-dit

Epidème (l')

Adresse de l'édifice

Cinq-Voies (rue des) ; Epidème (rue de l') ; Toulouse (rue de)

Références cadastrales

2000 BE 159

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

4e quart 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1892

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par travaux historiques

Description historique

Destinée à desservir, à Tourcoing, le quartier populaire de l'Epidème dont la population était estimée à 3 500 habitants à la fin du XIXe siècle, la nouvelle paroisse a été placée sous le vocable de saint Louis, roi de France localement vénéré aussi comme patron des lainiers. Son emprise est formée de la réunion d'une partie du territoire de la paroisse Saint-Christophe et d'une section de celle du Sacré-Cœur, auxquelles leurs curés respectifs renoncent par acte en date du 30 septembre 1895 (Archives du diocèse de Lille, 4C 363). Les terrains nécessaires à l'édification ont été offerts par M. Scalabre-Delcour et M. Lorthiois-Delobel, sans doute à la personne du curé-doyen de Saint-Christophe, Désiré Van Bockstael, puisque celui-ci fait donation à la ville de Tourcoing, le 26 novembre 1895, des église et presbytère de Saint-Louis.Anticipant ces actes officiels, le 10 juin 1894, Mgr. Henri Monnier, évêque de Lydda, avait posé la première pierre de l'église. Le financement était assuré par le biais d'une souscription. Les plans (non retrouvés) étaient dus à l'architecte tourquennois Louis Croin (1843 - 1902) , qui avait fourni un premier devis et cahier des charges dès le 8 décembre 1892 ; la réalisation échut à Louis Pannetat, entrepreneur de travaux installé à Tourcoing. Les travaux de menuiserie furent confiés à Jean-Baptiste Van Welden, de Roubaix, la sculpture à Edmond Vergin, 83 rue Verte à Tourcoing (chapiteaux en pierre blanche, ornements en plâtre). Le 2 décembre 1896, Mgr. Sonnois, archevêque de Cambrai, procéda à la consécration de l'édifice, dont une facture du 28 novembre de cette même année, pour la fourniture de 800 chaises et 200 prie-Dieu, permet d'apprécier la capacité d'accueil de celle-ci. À cette date, le vaisseau central n'était pas encore précédé de la tour-porche ; la réalisation de celle-ci par l'entrepreneur roubaisien Paul Dhalluin, toujours sur les plans de Louis Croin, intervint en 1897. Des fissures remarquées dès l'achèvement firent l'objet d'un rapport destiné au maire et rédigé par les architectes Henri Cannissié, Émile Vandenbergh et Carlos Batteur, qui conclurent à l'absence de véritable danger et affirmèrent la confiance qu'ils mettaient dans les compétences de Croin. Les métrés fournis par l'architecte le 11 juin 1901, en même temps que ceux de la sacristie, étaient sans doute destinés à la réception de travaux (procès-verbal non conservé) et au règlement des corps de métiers qui avaient œuvré à cette dernière tranche de travaux. L'impulsion générale des travaux est à mettre à l'actif du curé Emile Descamps (1865 - 1948) , en charge de la nouvelle fondation de 1895 à 1904. Homme d'envergure, futur vicaire général du nouveau diocèse de Lille dès la fondation de celui-ci en 1913, il créa (et finança en grande partie) dans les mêmes années, sur le territoire de la nouvelle paroisse, le presbytère, la maison du sacristain, le cercle et le patronage Saint-Louis, les écoles de filles et de garçons, l'école maternelle. Ceci explique que l'essentiel des archives concernant cette construction soit conservé dans le fonds Mgr. Descamps des archives diocésaines de Lille (et non aux archives municipales de Tourcoing, ni aux archives départementales du Nord).Des modifications ont été apportées à la façade et à la tour, peut-être suite à des destructions intervenues lors des conflits mondiaux : simplification du décor de la flèche (disparition des effets de polychromie des ardoises, des auvents de bois, du garde-corps couronnant la tour) , destruction des toitures en poivrière des tourelles d'escalier et des frises de briques des rampants de pignon des bas-côtés.En mauvais état (effondrement partiel des fausses voûtes) , l'église est fermée depuis juin 2002, et son sort à cette période est incertain. En 2009, elle est désacralisée par arrêté préfectoral avec l'accord du diocèse de Lille ; vendue par la commune en 2011, elle est aujourd'hui transformée en espace culturel et chantier-école (2024).

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; calcaire

Matériaux de la couverture

Ardoise

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

3 vaisseaux

Typologie du couvrement

Fausse voûte d'ogives

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; appentis ; flèche carrée ; croupe ronde

Commentaire descriptif de l'édifice

L'église Saint-Louis est un édifice de plan allongé (absence de transept) formé de trois vaisseaux comprenant sept travées. Le vaisseau central, couvert par une toiture à longs pans, est poursuivi par un chœur sans déambulatoire, d'une travée droite, précédée d'une courte travée de liaison, puis d'un chevet en hémicycle couvert par une croupe ronde. Les bas-côtés, couverts en appentis sont terminés par des chapelles correspondant au développement de la travée de liaison du chœur et fermées par des murs plats. Deux petites chapelles secondaires de plan rectangulaire font saillies sur les flancs nord et sud. Une tour-porche sommée d'une flèche sur plan carré est placée en avant du vaisseau central. La sacristie est greffée perpendiculairement au mur sud.La construction utilise la brique et ponctuellement la pierre calcaire blanche pour un usage décoratif. Le devis sommaire dressé par Croin, le 8 décembre 1892, avait soin de préciser la qualité et l'origine des matériaux souhaités : briques de Deûlémont, briques vernissées et moulurées pour les effets décoratifs, pierre de Vergelet (pour l'embrasures des baies) , de Belgique (en extérieur, de Soignies ; à l'intérieur de Tournai - marches de tourelles -, de Basècles - marches du banc de communion, du sanctuaire, des chapelles -) , pierre de Lecouville (piliers et bases) et ardoises de Fumay. L'élévation intérieure du vaisseau central, couverte, comme les bas-côtés, par une succession de fausses voûtes d'ogives en plein cintre, est structurée sur deux niveaux. Les grandes arcades comprennent des arcs en plein cintre retombant sur des colonnes. L'ensemble de l'élévation et des fausses-voûtes est enduit.

Technique du décor des immeubles par nature

Maçonnerie ; sculpture

Indexation iconographique normalisée

Ornement géométrique

Description de l'iconographie

Sur les façades extérieures, en particulier la façade occidentale, ornementation géométrique réalisée par des reliefs de briques en frise, rehaussés d'émaillage. À l'intérieur, les chapiteaux sculptés sont ornés d'un décor feuillagé.

État de conservation (normalisé)

Désaffecté ; mauvais état ; menacé

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM59002421 ; IM59002422 ; IM59002428 ; IM59002434 ; IM59002429 ; IM59002433 ; IM59002431 ; IM59002423 ; IM59002449 ; IM59002436 ; IM59002426 ; IM59002430 ; IM59002432 ; IM59002424 ; IM59002425 ; IM59002435 ; IM59002427 ; IM59002448

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une personne privée

Précisions sur le statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune jusqu'en 2011 ; rachetée par un particulier, l'édifice désacralisé est devenu un espace culturel et de formation.

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2005

Date de rédaction de la notice

2005

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Oger-Leurent Anita

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Hauts-de-France – service de l’Inventaire du patrimoine culturel 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex

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Élévation latérale sud, vue partielle en regardant vers l'ouest.
Élévation latérale sud, vue partielle en regardant vers l'ouest.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Elévation latérale sud, vue partielle en regardant vers l' est.
Elévation latérale sud, vue partielle en regardant vers l' est.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Plan cadastral de situation.
Plan cadastral de situation.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Façade ouest, vue générale, carte postale [s. d.] (coll. part.).
Façade ouest, vue générale, carte postale [s. d.] (coll. part.).
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général ; (c) Collection particulière. Droits réservés
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Plan de la nouvelle paroisse Saint-Louis de Tourcoing (Archives diocésaines de Lille).
Plan de la nouvelle paroisse Saint-Louis de Tourcoing (Archives diocésaines de Lille).
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général ; (c) A Évêché Lille
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Facture de L. Beau, valant acompte sur la facture totale (Archives du diocèse de Lille ; 4C 363).
Facture de L. Beau, valant acompte sur la facture totale (Archives du diocèse de Lille ; 4C 363).
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général ; (c) A Évêché Lille
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Façade ouest, vue partielle : 1er niveau, vue de trois quarts gauche.
Façade ouest, vue partielle : 1er niveau, vue de trois quarts gauche.
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Plan cadastral de situation.
Plan cadastral de situation.
© Inventaire général, ADAGP
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