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Plateforme ouverte du patrimoine

Collégiale Saint-Sauveur

Désignation

Dénomination de l'édifice

Collégiale

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Sauveur

Titre courant

Collégiale Saint-Sauveur

Localisation

Localisation

Auvergne-Rhône-Alpes ; Drôme (26) ; Grignan ; rue Saint-Sauveur

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Rhône-Alpes

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Grignan

Adresse de l'édifice

Saint-Sauveur (rue)

Références cadastrales

1836 D 225-226 ; 1979 D 269

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Partie constituante non étudiée

Escalier indépendant

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e quart 16e siècle ; 4e quart 17e siècle ; 3e quart 19e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

3e quart 17e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1539 ; 1542 ; 1654 ; 1664 ; 1833 ; 1871

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques ; porte la date

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par travaux historiques

Description historique

L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, dans laquelle un collège de prêtres était fondé en 1484, fut érigée en collégiale en 1512 avec un chapitre de chanoines. Jusqu'au début du XVIe siècle, les seigneurs de Grignan étaient ensevelis à Valréas, et c'est d'abord la fonction funéraire qui est recherchée dans la construction de l'église Saint-Sauveur par Gaucher Adhémar, baron de Grignan. A cette fonction s'ajoute, de la part de son fils Louis, la volonté d'une création architecturale au goût du jour. Le choeur et la nef de l'église montrent clairement la succession des campagnes de son édification. Le sanctuaire, commandé en 1535 au maître maçon Jean de l'Occhia, ou Delauche, est encore gothique. Il est achevé avant 1539 puisque l'église a déjà été consacrée lorsqu'elle est érigée en collégiale à cette date par une bulle de Paul III, en remplacement de l'église Saint-Jean-Baptiste détruite. Mais les chanoines n'y entrent qu'en janvier 1543. C'est Antoine Soysson qui, en deux campagnes menées entre 1539 et 1542, achève l'édifice et son portail. L'analyse architecturale montre que la couverture en terrasse a été conçue dès l'époque de la construction de l'édifice ; elle est bâtie selon des principes techniques rares en France et que l'on ne connaît guère qu'à Chambord. Le portail à l'antique, achevé en 1542, ne possède pas d'équivalent contemporain en Provence. Dégradé par les huguenots vers 1568, une inscription rappelle sa réfection en 1654 (date portée) par Louis-Gaucher Adhémar de Castellane ; celui-ci fait réaliser de grands travaux dans la 2e moitié du XVIIe siècle : achèvement de la tour nord, portail et grand escalier reliant le parvis à la rue Saint-Sauveur, escalier intérieur reliant la rue à l'ancienne chapelle de la Vierge devenue sacristie, construction de la tribune en 1664, de la chapelle N.D.-des-sept-douleurs et percement de la chapelle de la Vierge au-dessus (1680 ?). La terrasse est restaurée en 1653 et remise à neuf en 1680 ; au XIXe siècle elle est réparée à maintes reprises, ainsi que les voûtes suite aux infiltrations d'eau (1810, 1817, 1823, 1834, 1868). Des réparations intérieures sont effectuées au cours du XIXe siècle, principalement par les maçons grignanais Joseph et Baptiste Fournier. En 1871, le dallage du choeur est remplacé par des carreaux de Viviers, en ciment comprimé, par Michel, maçon.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; moyen appareil ; moellon

Matériaux de la couverture

Calcaire en couverture

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie du couvrement

Voûte d'ogives

Typologie de couverture

Terrasse

Emplacement, forme et structure de l’escalier

Escalier isolé : escalier tournant à retours ; en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours sans jour ; en maçonnerie

Commentaire descriptif de l'édifice

L'église, orientée est-sud-est, est appuyée à la paroi rocheuse sur toute la longueur de son côté nord. Elle est dégagée à l'ouest sur un parvis revêtu d'une calade de galets, surélevé par rapport à la rue Saint-Sauveur ; son mur de soutènement en grand appareil est percé d'un portail à fronton et encadrement ionique (grille de ferronnerie datée 1833) qui donne sur l'escalier à retours reliant la rue au parvis. L'église est construite en moyen appareil de calcaire, avec quelques éléments en moellons (chevet). Les angles, quelques chaînages, l'ensemble de la façade occidentale et de la tour nord-ouest sont appareillés en molasse fine et claire, provenant probablement des carrières du Rouvergue ; le remplissage des parements est complété par de la molasse jaune de Grignan extraite du site même. La couverture en terrasse, bordée d'une balustrade de pierre, est en dalles de calcaire ; le dallage, reposant sur des murets parallèles, cache deux versants couverts de tuiles creuses glaçurées. L'église présente à l'ouest une façade à portail à l'antique surmonté d'une rose, encadré de deux tours carrées massives ; celle du nord est pleine à sa base, l'autre contient le clocher. L'élévation sud, longeant la rue, montre des constructions entre les contreforts : à l'ouest, deux chapelles superposées, celle du soubassement (N.D.-des-sept-Douleurs) en lègère saillie et en grand appareil, percée de deux oculi et d'une porte ; dans son prolongement, une petite porte à fronton interrompu ouvre sur un escalier dans oeuvre à mur-noyau, donnant accès à la nef de l'église et à la sacristie, et au-dessus à la tribune d'orgue. Le chevet pentagonal est buté par de puissants contreforts ; une lancette en arc brisé à remplage flamboyant ajouré le pan sud, celle qui occupait le pan oriental est murée. L'intérieur de l'édifice se rattache au gothique méridional. Son large vaisseau unique de trois travées séparées par des doubleaux moulurés, est voûté de croisées d'ogives retombant sur des demi colonnes engagées à chapiteaux italianisants. La travée de choeur, surélevée, est d'une importance égale aux travées de la nef ; une voûte d'ogives à cinq quartiers couvre le choeur, également surélevé. Contre le mur gauche de la 2e travée de la nef, sous la voûte, une console appareillée en pendentif portait une petite tribune réservée au seigneur de Grignan, accessible depuis la basse-cour du château. Au fond de la nef une tribune à balustrade est portée par deux colonnes. La 1ère travée de la nef ouvre à droite sur la chapelle de la Vierge, voûtée d'ogives ; elle surmonte la chapelle Notre-Dame-des-sept-douleurs, couverte de deux voûtes d'arêtes. Les deux sacristies, accessibles depuis le choeur et l'escalier latéral, sont voûtées en berceau transversal. Au-dessus de la grande sacristie (ancienne chapelle de la Vierge) , la tribune d'orgue est couverte d'une croisée d'ogives.

Technique du décor des immeubles par nature

Sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; menuiserie (étudiée dans la base Palissy)

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1840 : classé MH ; 1951/10/04 : classé MH

Précision sur la protection de l'édifice

Eglise : classement par liste de 1840 ; escalier conduisant à l'église : classement par arrêté du 4 octobre 1951.

Référence aux objets conservés

IM26000596 ; IM26000600 ; IM26000604 ; IM26000606 ; IM26000597 ; IM26000601 ; IM26000602 ; IM26000603 ; IM26000598 ; IM26000607 ; IM26000605 ; IM26000599 ; IM26000620 ; IM26000623 ; IM26000633 ; IM26000616 ; IM26000622 ; IM26000632 ; IM26000637 ; IM26000642 ; IM26000613 ; IM26000635 ; IM26000644 ; IM26000618 ; IM26000624 ; IM26000629 ; IM26000614 ; IM26000627 ; IM26000630 ; IM26000634 ; IM26000615 ; IM26000621 ; IM26000639 ; IM26000628 ; IM26000608 ; IM26000617 ; IM26000626 ; IM26000640 ; IM26000609 ; IM26000611 ; IM26000638 ; IM26000610 ; IM26000619 ; IM26000625 ; IM26000612 ; IM26000631 ; IM26000641 ; IM26000643 ; IM26000636 ; IM26000562 ; IM26000569 ; IM26000565 ; IM26000568 ; IM26000564 ; IM26000567 ; IM26000572 ; IM26000573 ; IM26000563 ; IM26000566 ; IM26000571 ; IM26000570 ; IM26000577 ; IM26000587 ; IM26000583 ; IM26000574 ; IM26000578 ; IM26000585 ; IM26000586 ; IM26000590 ; IM26000594 ; IM26000576 ; IM26000579 ; IM26000592 ; IM26000582 ; IM26000595 ; IM26000575 ; IM26000580 ; IM26000593 ; IM26000581 ; IM26000588 ; IM26000589 ; IM26000591 ; IM26000584

Intérêt de l'édifice

À signaler

Eléments remarquables dans l'édifice

Portail ; tribune

Observations concernant la protection de l'édifice

Etroitement lié architecturalement au château de Grignan, dont la terrasse lui sert de couverture, "bâtie selon des principes techniques rares en France et que l'on ne connaît guère qu'à Chambord" (C. Trézin) , cet édifice est exceptionnel, tant par son site que par son histoire, indissociable de celle des Adhémar, seigneurs de Grignan.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2000

Date de rédaction de la notice

2002

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Jourdan Geneviève ; Trézin Christian

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Auvergne-Rhône-Alpes - Centre de documentation du patrimoine - 59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706 – 63050 Clermont-Ferrand CEDEX 2 - 04.73.31.84.88