École professionnelle ; lycée
Lycée polyvalent
Ecole nationale d'Optique puis lycée polyvalent Victor Bérard
École professionnelle dite Ecole nationale d'Optique puis lycée polyvalent Victor Bérard
Franche-Comté ; Jura (39) ; Morez ; 35 quai Aimé Lamy
Morez
André Lamy (quai) 35
En ville
Amphithéâtre universitaire ; conciergerie ; logement ; infirmerie ; cantine ; pensionnat ; gymnase ; transformateur ; escalier indépendant ; rotonde de jardin ; jardin ; cour ; garage
2e quart 20e siècle ; 4e quart 20e siècle
3e quart 20e siècle ; 1er quart 21e siècle
1929
Daté par source ; daté par travaux historiques
Attribution par source ; attribution par travaux historiques ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par source ; attribution par travaux historiques
Bérard Victor (personnage célèbre)
Après une première école communale d' " horlogerie en petit " (montres), attestée de 1855 à 1861-1862, la municipalité héberge dans ses nouveaux locaux, inaugurés en 1890 et associant hôtel de ville et groupe scolaire (voir ce dossier), l'école pratique d'industrie créée par le décret du 31 août 1895. Le deuxième directeur, Jules Monneret, ouvre une section de lunetterie en 1904 puis une section commerciale en 1907. Face au succès de l'école et à ses besoins d'expansion, le conseil municipal demande sa nationalisation le 22 juillet 1922. Avec l'appui du sénateur Victor Bérard et de l'inspecteur de l'Enseignement technique Albert Odobey, le maire Henri Lissac et le directeur Monneret obtiennent, par la loi du 13 juillet 1925, que l'établissement soit transformé en École nationale professionnelle (création validée par le décret présidentiel du 21 mars 1928). Le 28 décembre 1925, l’État confie à Paul Guadet (1873-1931), architecte en chef des bâtiments civils et architecte de l'Enseignement technique (auteur par ailleurs à la même époque de l’École nationale d'Horlogerie de Besançon), la construction de locaux dédiés à cette école. Le terrain retenu est fort pentu et peu accessible, mais situé en ville. Guadet intègre les multiples contraintes techniques dans son projet, organisé en cinq bâtiments couverts de terrasses : A (escalier et logements), B (enseignement), C (économat et logements), D (internat) et P (galerie reliant C, D et B). L'exécution, confiée pour le gros œuvre à l'entreprise parisienne Georget et Cormier, est surveillée par l'architecte André Boucton, de Besançon, qui assume seul l'achèvement du chantier après le décès de Guadet le 16 octobre 1931. Ouvert le 15 octobre 1932, avec 156 élèves dont 109 internes, le nouvel établissement est inauguré le 18 juin 1933. Il est agrandi au début des années 1950 : le bâtiment D est surélevé d'un étage et couvert d'un toit à longs pans puis c'est, en 1954, au tour du bâtiment B de subir la même transformation. Le développement du lycée impose une rénovation générale à partir des années 1990 et certaines extensions, dues à l'architecte Jean-Michel Curtet, de Saint-Claude : bâtiment E (1993-1994) destiné à des salles de cours et au Centre de documentation et d'information, bâtiment F (1997) dans son prolongement au nord pour des salles d'optique, physique et chimie, cafétéria à l'angle de la galerie P et de l'internat D. Par ailleurs, l'architecte bisontin Olivier Tardy restructure ce dernier (de 2008 à 2011) et aménage un étage supplémentaire dans le comble (tout en préservant la capacité d'accueil, soit 200 élèves).
Béton ; béton armé ; enduit ; essentage de tôle
Métal en couverture ; béton en couverture
Étage de soubassement ; 3 étages carrés
Charpente en béton armé apparente
Élévation à travées
Terrasse ; toit à longs pans pignon couvert ; croupe ; noue ; pignon découvert ; toit bombé
Escalier dans-oeuvre : escalier droit, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour ; escalier isolé
Les bâtiments d'origine, en béton armé, sont étagés d'ouest en est (en remontant la pente) sur un total de onze niveaux. Chacun s'élève sur quatre niveaux (A et P) ou cinq niveaux (B, C, D). Dans l'axe de la pente, le bâtiment A accueille la conciergerie et des logements et, surtout, l'escalier droit monumental reliant l'entrée quai Aimé Lamy au bâtiment de l'administration puis, prolongé par la galerie P en béton enduit, atteint les corps C et D. Le bâtiment B, orienté nord-sud, réunit salles de cours, ateliers, deux amphithéâtres (aux 1er et 2e étages), les bureaux de l'administration (au 1er) et le gymnase (au 3e). Son avant-corps occidental, sommé par une horloge monumentale, est occupé par le grand escalier tournant. Le bâtiment D, parallèle à B, héberge le restaurant, la laverie et l'internat. Placé contre son angle sud-ouest, où se développe la cafétéria, le bâtiment C réunit dans son plan en L services et logements du personnel. Dans la cour, parallèles au bâtiment B, se développent les corps E (au sud) et F (au nord). Le bâtiment E compte un rez-de-chaussée et deux étages carrés, chacun en retrait par rapport à celui qu'il surmonte afin de ne pas diminuer la luminosité ; son toit terrasse (partiellement végétalisé) prolonge la cour. Le bâtiment F a deux étages de plus (le 3e étant en rez-de-chaussée sur la cour) et est protégé par un toit bombé métallique. Les corps B et D ont des toits métalliques à longs pans et croupes, portés par des charpentes en béton armé ; D présente un pignon découvert au nord et des égouts retroussés.
Mosaïque ; ferronnerie
Carré ; losange ; cercle
De style Art déco, la décoration de l'école associe mosaïques et ferronnerie. Surmontée par l'inscription " École nationale professionnelle Victor Bérard ", la façade sur le quai Lamy joue sur le contraste entre béton, briques rouges et mosaïque bleue avec filets dorés. Dans les escaliers monumentaux et le grand amphithéâtre, l'accord se fait entre le revêtement de gravillons noirs et marron et les tesselles de mosaïques carrés allant de ces couleurs au jaune. Les ferronneries du portail d'entrée et des garde-corps font appel à un décor de formes géométriques, à base de motifs circulaires (portail) ou carrés voire losangiques.
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À signaler
Escalier ; amphithéâtre
Cette œuvre de Paul Guadet témoigne de son habileté à intégrer dans un programme les contraintes techniques, particulièrement fortes à Morez, d'où l'importance des escaliers monumentaux. Belle illustration de l'Art déco, notamment par son entrée et le grand amphithéâtre, elle doit être mise en perspective avec l'école d'Horlogerie de Besançon, contemporaine, où Guadet a repris le même langage formel.
Propriété publique
2000
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2009
Poupard Laurent
Dossier individuel
Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00